Pas de régimes pour les enfants!
- Wafa Thuraiya Asghar
- 16 mars 2019
- 3 min de lecture
Votre enfant présente un surplus de poids et vous croyez que les régimes sont la clé? pas si vite! Malgré de bonnes intentions, priver un enfant de nourriture ne fait qu’exacerber les problématiques de poids.
En effet, la privation peut entraîner des répercussions néfastes sur sa croissance, sur le développement de son autonomie, sur l’estime qu’il a de lui-même ainsi que sur la relation qu’il entretient avec ses parents et avec la nourriture.
En situation de privation, l’enfant développe une préoccupation exagérée par rapport à la nourriture : il en demande toujours plus par crainte d’en être encore privé.
Saviez-vous que chacun a un poids naturel et une silhouette unique qui sont grandement déterminés par le bagage génétique ?
Voici 5 conseils pour aider votre enfant :
1. Créer un horaire de repas et de collations
Choisissez avec votre enfant les moments de la journée qui seront réservés aux repas et aux collations.
Les collations sont aussi importantes que les repas pour votre enfant. Elles permettent de combler ses besoins, mais aussi d’éviter que votre enfant ait trop faim aux repas qu’il mange trop vite et au-delà de sa faim. Prévoyez des collations nourrissantes (fruits, noix, yogourt, etc.) à mi-chemin entre les repas.
Informez votre enfant qu’il pourra manger à sa faim lors des repas et des collations, mais pas en dehors de ces plages horaires, comme le reste de la famille, pour ne pas gâter son appétit lors du repas suivant.
Ainsi rassuré, votre enfant n’aura pas tendance à se suralimenter par crainte d’être privé de nourriture.
2. Aider son enfant à écouter ses signaux corporels
L’enfant sait naturellement écouter ses signaux de faim et de satiété. Pour l’aider à conserver cette précieuse aptitude qui lui permet de manger juste assez, voici quelques trucs :
mangez à table en famille, avec le moins de distraction possible (sans télévision, cellulaire, tablette, jouet, etc.);demandez à votre enfant s’il a une petite ou une grosse faim et demandez-lui de vous guider au moment de le servir;laissez l’enfant se servir lui-même, il ajustera rapidement sa portion à sa faim avec l’habitude;aidez-le à reconnaître ses signaux de faim (ventre qui gargouille, baisse d’énergie, sensation de ventre vide, difficulté à se concentrer, etc.) et de satiété (ventre plein, aliments moins goûteux et attrayants, etc.);encouragez votre enfant à manger lentement et à prendre plaisir à déguster les aliments.
3. Les desserts : c’est permis!
C’est bien connu, les interdits mènent la plupart du temps à la surconsommation! Pourtant, on entend souvent cette tactique de négociation infructueuse : «Finis ton assiette pour avoir du dessert ».
En parlant ainsi, on met le dessert sur un piédestal en le présentant comme une récompense, ce qui ne fait qu’alimenter le désir de l’enfant pour les aliments sucrés. En plus, on l’incite à manger au-delà de sa faim.
Ainsi, peu importe ce que l’enfant a mangé en guise de mets principal et peu importe son poids, on a tout intérêt à lui offrir une portion de dessert, qui sera la même que pour le reste de la famille. Offrez des desserts nutritifs qui permettent de compléter les repas comme des fruits, du yogourt, des desserts au lait ou aux fruits maison.
4. Offrir des repas nutritifs faits maison
Par-dessus tout, la clé d’une saine alimentation est de cuisiner le plus possible des aliments frais et de modérer l’achat de produits transformés prêts-à-manger. Ces derniers contiennent souvent beaucoup de matières grasses, de sucre et de sel.
Pour servir une assiette équilibrée à votre enfant, prévoyez des légumes, des grains entiers, une source de protéines et des produits laitiers à chaque repas. Offrez de l’eau ou du lait plutôt que du jus ou des boissons sucrées.
5. Prendre plaisir à bouger avec son enfant
l’organisme Active Healthy Kids Canada a accordé la note de D- pour le niveau d’activité physique des 12 ans et moins. Ceci est en grande partie dû aux comportements sédentaires (devant les écrans : télévision, tablette, jeux vidéo, etc.) qui sont en nette progression au profit du temps passé dehors à bouger.
Saviez-vous que plus un enfant passe du temps dehors à s’amuser avec des activités libres, plus il a tendance à être actif et à avoir de saines habitudes de vie? Si les activités sportives structurées peuvent être bénéfiques pour la santé de votre jeune, il est toutefois recommandé de favoriser davantage le jeu libre à l’extérieur.
Vous le savez, les enfants sont comme des éponges. C’est donc toute la famille qui doit emboîter le pas vers un mode de vie sain et actif et non seulement le jeune en surpoids, sans quoi il se sentira blâmé et exclu à cause de son apparence.
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